Les Hospitaliers, également appelés Ordre de Malte ou Chevaliers de Malte, officiellement (depuis 1961) est un Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, précédemment (1113-1309) Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, (1309-1522) Ordre des Chevaliers de Rhodes, (1530-1798) Ordre souverain et militaire des Chevaliers de Malte, ou (1834-1961) Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, sont un ordre militaire religieux fondé à Jérusalem au XIe siècle. Jean de Jérusalem, un ordre militaire religieux fondé à Jérusalem au XIe siècle et qui, ayant son siège à Rome, poursuit ses missions humanitaires dans la plupart des régions du monde moderne sous plusieurs noms et juridictions légèrement différents.
L’origine des Hospitaliers est un hôpital du XIe siècle fondé à Jérusalem par des marchands italiens d’Amalfi pour soigner les pèlerins malades et pauvres. Après la conquête chrétienne de Jérusalem en 1099 lors de la première croisade, le supérieur de l’hôpital, un moine nommé Gérard, a intensifié son travail à Jérusalem et a fondé des auberges dans des villes provençales et italiennes sur la route de la Terre sainte. L’ordre est officiellement nommé et reconnu le 15 février 1113, dans une bulle papale émise par le pape Pascal II. Raymond de Puy, qui succède à Gérard en 1120, substitue la règle augustinienne à la bénédictine et commence à renforcer la puissance de l’organisation. Elle acquiert des richesses et des terres et combine la tâche de soigner les malades avec la défense du royaume des croisades. Avec les Templiers, les Hospitaliers deviennent l’ordre militaire le plus redoutable de Terre Sainte.
Lorsque les musulmans reprennent Jérusalem en 1187, les Hospitaliers déplacent leur quartier général d’abord à Margat puis, en 1197, à Acre. Lorsque les principautés croisées ont pris fin après la chute d’Acre en 1291, les Hospitaliers se sont installés à Limassol, à Chypre. En 1309, ils ont acquis Rhodes, qu’ils ont gouvernée en tant qu’État indépendant, avec le droit de battre monnaie et d’autres attributs de la souveraineté. Sous le régime de l’ordre, le maître (grand maître à partir de 1430 environ) était élu à vie (sous réserve de confirmation papale) et dirigeait une confrérie célibataire de chevaliers, d’aumôniers et de frères servants. Pendant plus de deux siècles, les Chevaliers de Rhodes ont été le fléau de la navigation musulmane en Méditerranée orientale. Ils constituaient le dernier avant-poste chrétien en Orient.
Au XVe siècle, les Turcs avaient succédé aux Arabes en tant que protagonistes de l’islam militant et, en 1522, Soliman le Magnifique assiégea définitivement Rhodes. Après six mois, les chevaliers capitulèrent et, le 1er janvier 1523, ils prirent la mer avec autant de citoyens qu’ils le souhaitaient. Pendant sept ans, les chevaliers errants n’ont pas de base, mais en 1530, l’empereur romain Charles Quint leur donne l’archipel de Malte en échange, entre autres, de la présentation annuelle d’un faucon à son vice-roi de Sicile. Le superbe commandement du grand maître Jean Parisot de la Valette empêcha Süleyman le Magnifique de déloger les Chevaliers de Malte en 1565, lors de l’un des plus célèbres sièges de l’histoire, qui se termina par un désastre turc. Ce qui restait de la marine turque fut définitivement paralysé en 1571, lors de la bataille de Lépante, par les flottes combinées de plusieurs puissances européennes, dont les Chevaliers de Malte. Les Chevaliers entreprennent alors de construire une nouvelle capitale maltaise, La Valette, du nom de la Valette. Ils y construisent de grands ouvrages de défense et un hôpital de grandes dimensions qui attire de nombreux malades physiques et mentaux de l’extérieur de Malte.
Par la suite, les Chevaliers conservent leur statut d’État souverain territorial à Malte, mais abandonnent progressivement la guerre pour se consacrer entièrement à l’administration territoriale et aux soins médicaux. En 1798, cependant, leur règne à Malte prend fin lorsque Napoléon, en route pour l’Égypte, occupe l’île. Le retour de l’ordre à Malte est prévu par le traité d’Amiens (1802) mais supprimé par le traité de Paris (1814), qui attribue Malte à la Grande-Bretagne. En 1834, les Chevaliers de Malte s’installent définitivement à Rome. À partir de 1805, ils sont dirigés par des lieutenants jusqu’à ce que le pape Léon XIII rétablisse la fonction de grand maître en 1879. Une nouvelle constitution contenant une définition plus précise du statut religieux et souverain de l’ordre a été adoptée en 1961, et un code a été publié en 1966.

Bien que l’ordre n’exerce plus de domination territoriale, il délivre des passeports et son statut souverain est reconnu par le Saint-Siège et certains autres États catholiques romains. L’adhésion est limitée aux catholiques romains, et l’organisation centrale est essentiellement aristocratique, étant dirigée principalement par une classe primaire de chevaliers de justice et d’aumôniers « profès » qui peuvent prouver la noblesse de leurs quatre grands-parents depuis deux siècles.